Comme de nombreux autres professionnels du SEO, j'étais persuadé depuis très longtemps que Google analyse le comportement des utilisateurs, notamment dans les SERP. Par exemple, dès 2011 j'expliquais déjà ça sur WebRankInfo (pogosticking, dwell time, etc.).
On en a eu la confirmation dès 2023 quand Google a été contraint de révéler des éléments de son algo, lors du procès avec le Département de la Justice des USA.
Les Google Leaks en 2024 ont à nouveau permis d'en savoir un peu plus à ce sujet. Idem en 2025.
Analyse des données de clics chez Bing
Alors je me suis renseigné (y compris en interrogeant Bing directement) et la réponse est assez évidente :
Oui, Bing étudie les clics et le comportement de ses utilisateurs dans les SERP, comme Google avec Navboost.
Et c'est loin d'être nouveau ! Dès 2011, Bing expliquait qu'il faut s'assurer que lorsqu'un visiteur arrive sur votre page, le contenu réponde à tous ses besoins et l'encourage à rester avec vous.
Et alors, quel est le problème si l'internaute ne reste pas chez vous ?
Bing explique que :
Les moteurs de recherche peuvent s'en faire une idée en observant le temps d'attente (dwell time). Ce temps qui s'écoule entre le moment où un utilisateur clique sur un résultat de recherche et celui où il revient sur votre site web est potentiellement révélateur. Une minute ou deux, c'est bien, car cela peut facilement indiquer que le visiteur a consommé votre contenu. Un délai inférieur à quelques secondes peut être considéré comme un mauvais résultat. Même si ce n'est pas le seul facteur que nous prenons en compte pour déterminer la qualité, c'est un signal que nous surveillons.
Bing, How To Build Quality Content, 2 août 2011
Les métriques étudiées par Bing
D'après mes recherches, l'engagement utilisateur est clairement une facteur de classement pour l'algorithme de Bing. On retrouve 3 signaux classiques de l'algo de Google :
Taux de clics (CTR) : Le fait qu'un résultat soit fréquemment cliqué pour une requête donnée peut indiquer sa pertinence. Je n'ai pas pu identifier si, comme Google, Bing identifie si le CTR est meilleur que celui estimé par l'algorithme.
Dwell time (temps passé sur la page) : Si un utilisateur passe un temps important sur une page après avoir cliqué depuis les résultats de Bing, cela peut signaler que la page est utile.
Pogosticking : À l'inverse, si un utilisateur clique sur un résultat, revient rapidement à la page de recherche, puis clique sur un autre résultat, cela peut indiquer que le premier résultat n'était pas satisfaisant.
On peut trouver plusieurs confirmations par des employés de Bing, notamment Fabrice Canel (Principal Program Manager chez Bing) et Christi Olson (Head of Evangelism chez Microsoft).
Sources :
- Bing utilise des mesures de l'engagement des utilisateurs pour classer les sites web (Search Engine Land, 20 avril 2020)
- Facteurs de classement de Bing : pertinence, qualité et crédibilité, engagement des utilisateurs, fraîcheur, localisation et temps de chargement des pages (Search Engine Land, 30 juin 2020)
- L'engagement des utilisateurs est l'un des signaux les plus forts de Bing (par Matthew Woodward, Search Logistics, 6 janvier 2025)
- Bing intègre également des mesures d'engagement des utilisateurs dans son algorithme de classement (par Alexis
- Fortugno, NoGood, 20 novembre 2024)
Un impact aussi sur ChatGPT et Perplexity
Bing alimente souvent ChatGPT et Perplexity : soit si l'utilisateur demande explicitement qu'une recherche web soit faite, soit si le moteur IA détecte que la question de l'utilisateur exige des contenus récents.
Dans ce cas, d'après mes recherches, il faut être positionné dans le top 10 ou 20 des résultats de Bing pour espérer faire partie des pages exploitées par les moteurs IA et faire partie de la réponse.
Être bien positionné sur Bing est donc impératif pour être bien visible sur ces moteurs d'IA générative (GEO).
Ma méthode concrète et applicable
Une fois qu'on a dit tout ça, on fait quoi ?
Je sais bien qu'améliorer le design ou accélérer la vitesse de chargement sont majeurs pour satisfaire l'internaute.
Mais ce qui fonctionne également très bien et que je trouve plus accessible, pour le plus grand nombre, c'est de s'adapter complètement aux besoins de l'utilisateur.
J'ai donc utilisé mes outils MyRankingMetrics pour définir ces 4 étapes :
- Vérifiez les pages concernées par les nouvelles requêtes sur lesquelles Google teste si vos pages plaisent aux utilisateurs
- Exploitez les nouveaux besoins de l'audience (vous découvrirez souvent de belles pépites, des contenus à créer ciblés sur votre audience)
- Détectez les pages en déclin qui déçoivent l'internaute depuis des mois (et dégradent vos "scores Navboost"). L'outil repère celles qui sont faciles à sauver et relancer
- Traitez les pages à forts indices Zombie et QualityRisk, en supprimant celles qui sont vraiment irrécupérables et inutiles sur votre site : ça fera de la déception en moins côté utilisateurs
Je vous conseille d'aller lire les détails de ma méthode basée sur Navboost.
Vous pouvez aussi voir les explications en vidéo :
Si vous avez des questions, posez-les dans le forum WebRankInfo.
Si vous préférez du consulting, j'en propose sur mon site WebRankExpert.
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