95% des plateformes de netlinking sont-elles dans l'illégalité ?

WRInaute discret
Bonjour,

Je suis intrigué par ces concurrents qui dans tous les domaines se font remonter leur site au cric grâce à ces sites bidons que vous connaissez bien :

Une domaine racheté vite fait dans lequel on colle des articles super bien rédigé dans des pays à bas coût de préférence.

Je me suis inscrit sur trois plateformes parmis les plus connues pour voir les sites qu'elles proposent : TOUTES ont leur catalogue composé à 70% voir plus de ces sites bidons.

Elles propsosent de créer des campanges dans lesquels on obtient des articles mais aucune mention n'est fait sur les sites quand on va les voir...

MA QUESTION :
Toutes ces plateformes proposent-elles doncs de faire des campagnes sur des sites qui sont dans la plus complète illégalité ? Ce qui engagerai j'imagine leur responsabilité dans le même cas...


Je me réfère à ça :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Article_sponsorisé

En cas de non-respect de la loi, l'annonceur est responsable à titre principal et l'auteur de l'article sponsorisé (non mentionné comme tel) peut voir sa responsabilité pénale engagée

Donc l'annonceur c'est le client de ces plateformes, et l'auteur de l'article ce sont bien les plateformes qui sous-traite ce travail.

A moins qu'elles fassent ça sciamment en disant en cas de problème : nous on y est pour rien, on fait que de la mise en relation, ce qui serait pour le moins plus que douteux...

Vous avez des infos là dessus, je suis preneur.

En fait de ce que je vois c'est qu'il y a des flous artistiques entre :
  1. Articles sponsorisés (qui concerne surtout les influenceurs en fait avec influence réelle)
  2. Publi-rédactionnel
  3. Et le native advertising (j'ai pas bien saisi la différence avec article sponsorisé)
Je suis preneur d'explications quant à ces sites qui sont proposés sur cette plateforme et composé à 100% d'articles payés par un annonceur, dans le seul but, non pas de promouvoir sa marque mais de faire un lien pour "pousser" son référencement.

Au passage, cela fait 5 ans que j'entends que Google fait la chasse à ces sites, preuve en ai que sont algo ne marchent pas, ils sont omniprésent dans toutes le rétro-seo que je fais de concurrents de mes clients, et ça marche très bien !
 
Dernière édition:
WRInaute discret
Je vois que ça attire les foules ma question.

J'ai travaillé 10 ans avec une juriste, c'est pourquoi je suis toujours très sensisble la partie juridique, dont le droit d'auteur que j'ai étudié très tôt sur le web (dés 2002)
 
WRInaute occasionnel
@nantesweb
Bonjour,
Ta question est intéressante, mais elle soulève un point qui n'est pas mentionné dans ton message :

95 % des plateformes sont dans l'illégalité, mais "illégalité par rapport à quoi ?"

Où sont les textes de loi ? Dans quel pays ?
Pour être dans l'illégalité, il faut qu'il existe une loi quelque part.

Ce n'est pas parce que moi, je décrète que dans mon immeuble tous les hommes doivent porter des noeuds papillon que ceux qui ne le font pas sont dans l'illégalité.

En revanche, j'ai le droit de refuser la porte de mon logis (ma propriété privée) à tous les hommes qui ne portent pas le noeud papillon (mais il n'en demeure pas moins qu'ils ne sont pas dans l'illégalité).

La question reste à savoir, le moteur de recherche de Google est-il toujours un lieu privé, ou vu sa prédominance est-il devenu un lieu public ?
 
WRInaute discret
Où sont les textes de loi ? Dans quel pays ?

Le voici, et en France

Article sponsorisé non défini comme tel sur un site internet

En cas de non-respect de la loi, l'annonceur est responsable à titre principal et l'auteur de l'article sponsorisé (non mentionné comme tel) peut voir sa responsabilité pénale engagée. L’article L.213-1 du code de la consommation prévoit ainsi au maximum 2 ans d’emprisonnement et/ou 37 500 € d’amende


Je sasi pas pour toi mais pour moi c'est très clair.
 
WRInaute impliqué
La question que je me pose, et comme tu es un spécialiste juridique je te la soumets.

Est ce que le fait de publier un article sur un sujet "général" et d'y glisser des liens vers des sites peut être considérés comme un article sponsorisé. L'article ne mettant pas spécialement en valeur un site ou un produit en particulier. Le but est souvent juste d'avoir un lien.

Sinon, je confirme comme toi que les plateformes de ventes de liens sont bourrés de sites comme ça. Et que je vois des concurrents en abuser de façon très grossière et que ça ranke. Du genre, il te faut 30 secondes pour trouver des liens achetés à la pelle et pourt ant j'attends des pénalités GG depuis longtemps.... vraiment longtemps.
 
Olivier Duffez (admin)
Membre du personnel
Est ce que le fait de publier un article sur un sujet "général" et d'y glisser des liens vers des sites peut être considérés comme un article sponsorisé.
si le site qui publie l'article a été payé, on appelle ça un article sponsorisé. Qu'il y ait un lien ou pas, qu'il mette spécialement en valeur un site ou pas, etc.
 
WRInaute discret
@Jeanne : Je ne suis pas un "spécialiste juridique". J'ai juste travaillé 10 ans avec une juriste, donc je suis au fait de beaucoup de choses et très vif sur le sujet, mais je ne suis pas juriste. Je passe mon temps à étudier les lois. Donc j'en sais pas plus que toi sur beaucoup de domaines, mais j'ai une sensibilité qui me permet régulièrement de détecter les zones d'ombres, et là s'en est une, et de m'interroger.


@admin : Donc ça réponds à ma question.

95% des plateformes sont dans l'illégalité car elles vendent un service : création d'articles pour le client sur des sites sélectionnés qui ne respectent pas la législation...

La question que l'on peut se poser est : si le site éditeur n'est pas en France, beaucoup sont en effet des sites repris en Afrique ou dans des pays autres que la France, est ce que cela fonctionne aussi ?

Pour les annuaires, cela semble différent car il s'agit de fiches de descriptions de listes de sites internet, ce n'est pas le même cadre, il n'y a pas "tromperie".

Je n'utilisais pas ces services car j'attendais aussi cette fameuse modification d'algo qui allait évacuer tout le monde... mais qui n'est toujours pas là !

Cependant ce n'était pas du tout pour des raisons juridiques. Je suis stupéfait de la légereté de gens dont c'est le coeur du métier, ça planne quand même, on verra ça dans aucun autre domaine...

Seule solution : exiger que les éditeurs mettent l'inscription d'article sponsorisé de préférence avec une image pour éviter une détection des robots. Mais là, ça doit-être une autre paire de manche de les convaincre vu que ce qu'ils font pour beaucoup c'est quand même des méthodes d'arraché...
 
Dernière édition:
Olivier Duffez (admin)
Membre du personnel
n'étant pas juriste, je ne sais pas, mais la responsabilité me semble être celle de l'éditeur, pas de la plateforme

c'est surtout l'éditeur qui publie l'article sponsorisé qui peut se mettre hors la loi en n'indiquant pas que l'article est sponsorisé. Mais s'il le fait il ne peut plus mettre un lien follow. Il doit donc choisir entre la loi et les règles Google... Pensant ne pas être inquiété par la loi, il préfère ne pas indiquer que l'article est sponsorisé.
 
WRInaute impliqué
Après c'est le serpent qui se mord la queue.

Car si l'éditeur met "Article Sponsorisé" mais laisse des liens "follow" c'est très simple pour Google de voir que ça ne respecte pas son "réglement" et de pénaliser le site.

Et si l'éditeur met "Sponso" et "nofollow", il peut faire une croix sur la vente d'article.
 
WRInaute impliqué
Après quelle serait la démarche pour faire respecter cette loi ?

Et qu'en est-il des liens placés en home page sans "article" du coup...
 
WRInaute discret
Moi à leur place ça fait longtemps que j'aurais mis articles sponsorisé dans une image nomée "articles.jpg" point barre. Et avec des liens en dofollow. Entre les règles Google et la loi je préfère respecter la loi.. La plupart de ces mecs là on des dizaines de sites, alors au pire, s'il y en a un qui se fait choper... et coment Google pourrait détecter que c'est un article sponsorisé avec une image placé en background dans la feuille de style à côté du h1 ? A part manuellement...
 
WRInaute occasionnel
@nantesweb Je croyais que tu parlais uniquement de Google et de ses décisions à lui relatif notamment aux liens que l'on ne doit pas faire avec d'autres sites, d'échanges, ni articles invités, etc.

J'avais mal interprété ta question. Evidemment s iquelqu'un est rémunéré pour publier un texte, c'est un sujet différente, et il est naturel qu'il le mentionne quelque part.
 
WRInaute discret
Je rebondis sur le sujet et sur ta dernière intervention Patrick

Là où ça deviens intéressant, c'est que visiblement la loi sur les articles sponsorisés ne fait mention que du rédacteur et de l'annonceur ce qui veut dire qu'aucune jurisprudence (semble t-il) n'a attaqué l'éditeur du site qui publie l'article et sous-traite l'article ou la plateforme qui fait la mise en relation.

Mais il n'y a pas long à comprendre que ça ne tiendrai pas la route qu'une entreprise éditrice d'un site se décharge sur le pauvre freelance rédacteur qui a fait l'article, alors que c'est elle qui lui aura commandé !

Je pense que le fond du truc, c'est que la loi a été créé pour bloquer l'influence nocive de faiseurs de tendance sur des esprits influençables (nos jeunes).

Un article généraliste sur un site plutôt minable, visité par 5 à 15000 personnes au plus avec un taux de rebonds à 95%, derrière lequel il n'y a personne ni aucune personnalité, et dont l'article même pas référencé en première page sur un mot clé à 50 requêtes par mois, traite d'un sujet dans lequel il met un ou deux liens de citation et un lien vers une entreprise dans un fondu enchaîné au milieu d'un paragraphe pour participer à améliorer dans un mesure faible et inquantifiable à un meilleure positionnement théorique (puisqu'on l'algo est privé) sur Google qui théoriquement lui apporterait des clients....

En fait quand on analyse le fond du truc, il faudrait comprendre que le lien payé à une grosse influence sur le lecteur de l'article. Ce n'est pas le cas. Mais la loi a été faites aussi dans ce cadre : être payé pour parler d'un produit/entreprise en noyant le poisson. C'est donc la même démarche.

Mais pas dans les faits. L'annonceur ne paye pas pour être promu en direct, mais pour améliorer un ranking. La volonté première n'est pas du tout de ramener des clients via les gens qui cliquerait sur le lien. Le choix des sites en lui même est assez éloquent, ils sont pour la plupart assez médiocres.

Donc en terme de finalité on est vraiment dans une zone d'ombre typique du web :
- La loi veut pénaliser les pubs déguisées
- Les articles sponsorisés pour le SEO tombent sous le coup de cette loi bien que la volonté n'est pas d'influencer celui qui lit l'article mais.... UN ROBOT !!!!

Franchement les juristes ont de quoi se marrer sur ce genre de cas... c'est presque de la gourmandise
 
WRInaute discret
J'ai cogité sur ce point pendant tout mon resto.

Et j'en suis arrivé à une conclusion assez surprenante : De nombreux journaux, magazines TV font de façon éhontée des publirédactionnels, on le sait tous, où l'information orienté sur un sujet sans intérêt avec l'actualité n'est là que pour mettre en avant une entreprise que l'on vient interroger en 'expert'...

Vous avez déjà vu un "attention ceci est un reportage sponsorisé" sur votre écran ?

Moi non

Alors si à ce niveau là ils se prennent pas la tête je comprend que personne ne cherche vraiment au niveau articles pour le SEO, y compris plateformes et éditeurs...
 
WRInaute occasionnel
Même chose dans les films. Placement de produit contre échange financier, mais jamais de mention (ni dans la scène ni sur l'affiche) des sponsors.
 
WRInaute occasionnel
Le concept de payer des articles uniquement à destination des algos pourrait être défendu par un avocat en cas de souci. La jurisprudence reconnaîtrait ainsi le métier de SEO, comme différent de celui de publicitaire.
Parce que, bien évidemment, la loi qui a été passée concerne le public humain, lequel est en droit de savoir si l'auteur de l'article parle d'un produit parce qu'il a un coup de coeur pour celui-ci, ou s'il en parle parce qu'il reçoit une contrepartie.

Reste le cas où la personne reçoit un produit, libre à elle d'écrire ce qu'elle en pense, en bien ou en mal.
La personne étant rétribuée pour en parler, mais pas pour transmettre les souhaits du payeur, juste pour exprimer son ressenti. Dans ce cas, elle n'est plus concernée pas cette loi. Du moins, c'est mon impression.
 
WRInaute discret
@Patrick : Placement de produit contre échange financier, mais jamais de mention (ni dans la scène ni sur l'affiche) des sponsors.

Alors si. tu auras remarqué les petites mentions "Ce film ou cette série à recours au placement de produit" fraîchement débarqué sur nos écrans...

Mais effectivement le fond de l'affaire n'est pas d'influencer une personne mais un algorithme de moteur de recherche...

Payer une prestation de référencement incluant ce types de liens et payer pour être visible sur des revues, sites ou chaines youtube d'influence sont deux choses complétements différentes, en effet...
 
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