La presse française veut un partage équitable des recettes publicitaires

Olivier Duffez (admin)
Membre du personnel
La presse française veut un partage équitable des recettes p

La presse en ligne française souhaite exiger un partage équitable des recettes publicitaires avec Google...

Tous les éditeurs présents autour de la table travaillent avec Google et connaissent son rôle phénoménal. Personne n'a remis en cause l'utilité de Google News ni même la capacité à travailler avec Google News.

En revanche, le constat que l'on a posé est: certes vous redirigez une audience de plus en plus forte vers nos sites d'information mais l'on arrive de moins en moins à la commercialiser. Aujourd'hui, s'il y a un partage égal de l'audience, il y a un partage inégal des recettes publicitaires.

Dans 85% des visites sur Internet intervient un moteur de recherche. La page de résultats de Google provoque dans 30% des cas un clic sur les liens AdWords. Avec en plus la vente en régie des liens AdSense, Google peut aller jusqu'à capter au final 90% de la valeur dans la publicité à ciblage contextuel.

Nous avons dit autrefois à Google que nous souhaitions un partage équitable de l'audience. Nous l'avons obtenu. Aujourd'hui, nous demandons le deuxième volet: un partage équitable des recettes publicitaires.

source

J'avoue avoir du mal à les comprendre... Certes, le monopole de Google est un problème, comme celui de Microsoft. Mais pourquoi Google devrait "mieux" partager ses recettes ?

Merci pour vos commentaires !
 
WRInaute accro
là comme ça je ne comprend pas bien, mais étant un peu concerné, je vais demander l'avis de ma hiérarchie :)

>> s'il y a un partage égal de l'audience
donc le positionnement GG News ne serait pas 100% automatisé ...
 
WRInaute occasionnel
Chacun plie la logique dans son sens. On peut très bien dire une absurdité en faisant semblant d'y croire dur comme fer et en feignant d'être offensé ou de ne pas comprendre quand quelqu'un nous le fait remarquer. Ca s'appelle faire du cinéma et c'est de bonne guerre :-)

Après je suis d'accord avec la presse en ligne, moi aussi j'aimerai que Google partage mieux ses bénéfices lorsque mon site apparaît dans les résultats de recherche, même s'il n'est pas cliqué, ce n'est que justice après tout :-)
 
WRInaute passionné
bé ils se réveillent un peu tard les journaux papier, ils viennent chouiner auprès du gouvernement, ouin on gagne pas d'argent, bon d'accord google nous amène la quasi-totalité de notre CA en ligne mais il casse les prix et prend tout le pognon, méchant méchant; l'Etat et ses bons vieux technocrates qui captent rien au web vont sûrement nous pondre un beau projet de loi à courte vue comme d'hab, genre déshabiller Paul pour habiller Jacques
2 articles connexes éclairants sur le sujet
http://www.journalistiques.fr/post/2008 ... nt-logique
http://www.journalistiques.fr/post/2009 ... suicidaire
 
WRInaute accro
Il faut avouer que dans certains cas, "l'intégration" dans les SERPs est un poil abusive ;)

Sur certaines requêtes, avec de la grosse pub en top, une volée de pubs à droite, et du youtube en prime, il faut vraiment du bol pour choper un clic ;)
 
Olivier Duffez (admin)
Membre du personnel
y'a quand meme un truc qui ne me semble pas cohérent dans leur argumentaire : ils reconnaissent que Google leur envoie bcp de trafic, mais ils reprochent à Google de se faire bcp d'argent (en plus de leur envoyer du trafic).

c'est quand même le boulot de l'éditeur de sites de savoir monétiser son audience, non ? je pensais qu'ils accusaient Google de faire trop baisser les revenus de la pub en ligne, mais là ils reprochent même à Google de gagner de l'argent sur son propre site (adwords)...
 
WRInaute impliqué
Re: La presse française veut un partage équitable des recett

C'est ce passage qui attire mon attention :
Nous avons dit autrefois à Google que nous souhaitions un partage équitable de l'audience. Nous l'avons obtenu.
Je croyais que les SERP était objectives, qu'il n'y rentrait aucun autre critère que des déterminants mécaniques et pré-établis ? :)
D'accord c'était un secret de polichinelle, mais là c'est très clair, la position dans les SERP, ça se négocie !?
Ou bien c'est moi qui ai mal lu ?
 
WRInaute accro
Re: La presse française veut un partage équitable des recett

WebRankInfo a dit:
(...)
J'avoue avoir du mal à les comprendre... Certes, le monopole de Google est un problème, comme celui de Microsoft. Mais pourquoi Google devrait "mieux" partager ses recettes ?

Merci pour vos commentaires !
C'est facile à comprendre : la grande presse généraliste est en train de mourir, elle doit impérativement trouver de nouvelles ressources et elle les cherche auprès du plus gros distributeur : Google.
Google n'est pas insensible au problème qui est réel (de gros titres sont en faillite aux USA) et il a déjà proposé des solutions, par exemple l'hébergement gratuit des sites de presse.
Mais ce que veulent les journaux, ce n'est pas des services mais des sous. Le souci, c'est que cette presse mendie des subsides depuis quarante ans, en a obtenu plus que largement durant toute cette période, et que ça n'a pas suffi à lui maintenir la tête hors de l'eau quand l'Internet a débarqué.

Cette presse est indispensable au bon fonctionnement de l'info : envoyer des témoins aux quatre coins du monde ou y maintenir des correspondants, ça coûte. Et les petits blogs d'info (et même les gros) n'auraient plus rien à se mettre sous la dent sans la presse traditionnelle.
De mon point de vue, cette presse devrait être considérée comme d'habitude : comme un service public et subsidiée comme telle.

Derrière les revendications de la presse à l'égard de GG, je lis le souhait de l'Etat de diminuer ses subsides ou en tout cas de ne pas les augmenter à la mesure de ce qui est nécessaire.

Et comme GG fait du blé, ça tombe sur lui :)
On n'en est pas encore à "GG tue la presse" mais ça viendra.
Et ce sera injuste : c'est à l'Etat de raquer pour la liberté de l'information, pas à un distributeur ... qui distribue gratuitement !
 
Olivier Duffez (admin)
Membre du personnel
j'osais encore espérer que la presse n'en était pas arrivée là : taper sur le riche du moment et lui demander de partager, sous prétexte ... qu'il est riche.

là où je peux mieux les comprendre, c'est quand je vois que Google a (ou va avoir ?) un monopole également dans la pub en ligne.
 
WRInaute occasionnel
En tout cas, on apprend que 30% des requêtes sont captées par un Adwords sur les SERPs...
c'est ce qui m'avait sauté au visage aussi.
cette presse devrait être considérée comme d'habitude : comme un service public et subsidiée comme telle
euhm pas certain que ce soit la soluce Szarah, je ne suis pas certain que "le bon fonctionnement de l'info" soit compatible avec cette notion de service public...
 
WRInaute occasionnel
mike006 a dit:
En tout cas, on apprend que 30% des requêtes sont captées par un Adwords sur les SERPs...
c'est ce qui m'avait sauté au visage aussi.
cette presse devrait être considérée comme d'habitude : comme un service public et subsidiée comme telle
euhm pas certain que ce soit la soluce Szarah, je ne suis pas certain que "le bon fonctionnement de l'info" soit compatible avec cette notion de service public...

A mon avis nous sommes à un second tournant du web, voici le récapitulatif:

1. éclatement bulle 1.0: sites et services gratuits, "on trouvera bien comment monétiser tout ça" => audience trop restreinte, pas de modèle pub valable, pas assez d'annonceurs => boum

2. le web 2.0 (ie la même chose que le 1., mais avec plus d'audience, et de la pub contextuelle qui séduit les annonceurs car enfin du ROI, actuellement en baisse d'ailleurs à mon avis) => les services et applis qui se contentent d'aggréger du contenu gagnent à peu près leur vie, google la gagne très bien, les business en ligne qui ont de vrais frais coûts (de production, employés etc.) luttent pour survivre. Seul le e-commerce (ie les services payants) survit, mais ça c'est pas nouveau c'était déjà le cas lors de la bulle 1.0 (amazon)

3. éclatement bulle 2.0: qques faillites et concentrations de grand journeaux (avec de vrais articles de fond), le public réalise que mine de rien se tenir informé, "ça a une valeur". Revenus de google en baisse, comme celui des aggrégateurs (bein oui, sans rien à aggréger, et sans vrai contenu, les 2 sont morts)

4. honnêtement je ne sais pas - à mon avis: les aggrégateurs vont devoir payer leurs sources (ça me paraît probable), certains journeaux trouverons des modèles payants intelligents (?), rupture techno sur la pub sur internet (et ça ne viendra pas de google je pense) etc..... à vos suggestions ;)

En gros je pense qu'il va y avoir rupture entre:

- info brute gratos style reprise communiqués (quasi ce qu'on trouve sur lemonde.fr au passage...)

- info traitée et analysée => payante, ou non accessible aux aggrégateurs ?

Mais à mon sens internet est entrain de perdre énormément en qualité (d'un point de vue "consistance" - bcp de gens répètent le même brouhahat, peu de vraies analyses), et le risque c'est que l'audience s'accomode très bien d'infos lance-pierre à moitié vérifées....c'est la vie!

Qu'en pensez-vous ?
 
WRInaute occasionnel
Les journaux doivent surtout se munir d'outils d'analyse afin de mieux controler l'arrivée des visiteurs et leur proposé des pub qui peuvent leur intéressé
 
Nouveau WRInaute
C'est toute la complexité du monde de la presse touftouf. Le problème vient des infrastructures liés au papier (La peur de perdre des ventes papiers 8) ). C'est pas toujours simple à appréhender mais du coup les sites de presse sont souvent pas du tout adapté à une analayse visiteurs et encore moins SEO ^^. Après les années venant les groupes de presse voient surement les recettes papiers baisser et la compensation du web ne vient pas. Ca cherche donc par tout les moyens à piocher de l'argent au lieu de se poser les bonnes questions sur leur activité.
 
Olivier Duffez (admin)
Membre du personnel
@lesbonsplansdesophie : je pense que la question que devrait se poser le groupe de travail des Etats Généraux de la Presse écrite, c'est "Est-ce normal de laisser quelqu'un se servir gratuitement dans nos contenus pour fournir un autre service, de type agrégation ?"

D'ailleurs quand avait éclaté le 1er procès contre Google News, c'était un peu le sens de ceux qui attaquaient Google. En toute logique, il faudrait aussi attaquer Google pour sa recherche web... Mais Google ne fait qu'utiliser (habilement ?) le droit de citation, ne faisant apparaître dans ses pages de résultats que de tout petits extraits des contenus récupérés gratuitement.

Le pb c'est qu'avec le monopole de Google, interdire à Googlebot de venir récupérer gratuitement un contenu, c'est se tirer une balle dans le pied.
 
WRInaute occasionnel
@wri je partage ton point de vue...

En fait Google a d'une certaine manière solutionné la bulle 1.0 (facilitation du search qui a rendu internet bien plus populaire d'une part, solution de monétisation crédible), mais on pourrait presque être tenté de dire qu'ils sont à l'origine de la bulle 2.0 !

Il nous reste à attendre le Google 2.0 quoi....
 
A
Anonymous
Guest
Le SPQR, les 60 et quelques journaux quotidiens régionaux ont un modèle économique périmé. Ils sont très colères car le petit commerçant qui leur donnait du budget .... ne leur en donne plus.

Il ne faut pas chercher plus loin. Ils me font marrer ces journaux, qui ont leur locales (de l'or) dans les mains et continuent à les monétiser de la façon la plus bêtasse du monde.

L'accueil qu'ils ont réservé au pdg de Google France montre comme ils ont peur.
 
Nouveau WRInaute
WebRankInfo a dit:
j'osais encore espérer que la presse n'en était pas arrivée là : taper sur le riche du moment et lui demander de partager, sous prétexte ... qu'il est riche.

Les 2/3 des journalistes sont de gauche... et la gauche francaise en est réstée à la lutte des classe. C'est donc pas surprenant en soit...

Ceci dit, sans trop aimer la presse, je trouve sa position plutot logique. Ils sont createurs de contenu et Google exploite ce contenu pour générer des revenus.

Ca place les 2 parties en position de partenaire. Si l'un des partenaire (la presse) estime que le deal est plus en faveur de l'autre (Google), il n'est pas anormal de négocier ensemble pour que le contrat soit plus équitable.

C'est dans l'interet des 2 parties car si la presse disparait, Google News perd le contenu qu'il monétise... et il a donc tout à gagner à ce que la presse y trouve son compte pour pérenniser le système.
 
Olivier Duffez (admin)
Membre du personnel
BonjourChine a dit:
Google News perd le contenu qu'il monétise
pourtant Google ne monétise pas Google News, à proprement parler...
c'est pour ça que je disais plus haut que le pb est + large que simplement Google News
 
WRInaute accro
attendez, étant dans la PQR (rappel : ladépêche.fr, 3ieme site derrière Ouest-france et leparisien :) ) je peux vous dire que les "recettes Google Adsense" sont infime par rapport à la pub vendue par les commerciaux.
ensuite derrière, c'est à la presse de savoir capter cette audience et la monétiser, certains des propos sont assez absurdes dans ce qui est écrit, et ne sont pas les "porte parole" de toute la presse.

GG News amene du Visiteur Unique plus que de la page vue, mais la pub est vendue pour le VU, donc c'est tout bénef pour les commerciaux, cela facilite le travail

>> Les journaux doivent surtout se munir d'outils d'analyse afin de mieux contrôler l'arrivée des visiteurs

t'inquiètes, la PQR (pour info, la PQR est un "groupement", un "syndicat" au niveau de la publicité, afin de proposer une offre publicitaire commune, ce qui fait de lui le plus gros potentiel VU de la presse française) a tous les outils nécessaires et ultra puissants pour suivre la moindre respiration de ces visiteurs
 
WRInaute discret
Mais Google ne fait qu'utiliser (habilement ?) le droit de citation, ne faisant apparaître dans ses pages de résultats que de tout petits extraits des contenus récupérés gratuitement.

Dans le cadre de Google news, ils ont quand même été condamné en Belgique, preuve que pour certaine juridiction cela va un peu trop loin (je ne prends pas position ici)
 
WRInaute discret
De toute façon les gros industriels que se soit la presse ou d'autres acteurs commencent à sérieusement s'investir sur le Web. Après pas mal de plantage dû a une méconnaissance du Web, ils commencent à comprendre comment ça marche et ils débarquent avec leur armes "juridique en général" et gros capitaux, hélas pas innovation.

Il y a ceux qui innovent et ceux qui se servent du juridique et des outils développés par d'autres pour combler le manque d'innovation qu'ils ont, pour avoir des miettes de l'innovation des autres.

D'un point de vue moral c'est quand même fort de café de dire en gros : "vous m'envoyer des visiteurs je suis à moitié satisfait car je dois tout de même fournir des citations pour ça, j'utilise votre porte feuille annonceurs, votre outil marketing et j'ai envie de vous attaquer car le partage publicitaire est mal répartit".


Hélas on va voir des cas comme ça de plus en plus fréquemment.
 
WRInaute discret
Il est évident qu'il y a un pb : Google News se nourrit d'infos dont il n'est pas l'auteur et qu'il ne finance que très très partiellement. [Cela ne peut convenir qu'à des éditeurs tout à fait modestes, locaux et sans moyens comme ... moi :) ]Voilà ce que veulent dire les éditeurs je suppose.

Mais le ponpon c'est peut-être l'avenir du Net avec les Iphone et autres iTouch ou les éditeurs de contenus (d'applications) type Le Monde ne peuvent même plus afficher ni pub ni autopromotion mais seulement vendre une fois quelques centimes nets l'accès "infini".
 
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