L’origine du référencement ?
Lorsque j’étais en pré-admission à la SIU à Carbondale, Illinois, USA, j’ai passé deux mois à apprendre à référencer une publication, à rédiger une bibliographie, à chercher les ouvrages d’une « Library » pour écrire sur tel ou tel sujet.
Google n’existait pas encore quelques vétérans œuvraient à l’époque, certains noms nous sont restés comme Yahoo, d’autres ont disparus dans les oubliettes des «Bulles Internet».
Le référencement était alors d’abord un métier de documentalistes surtout dans les bibliothèques, mais aussi partout où il fallait indexer des documents pour les retrouver facilement. « Indexer », « retrouver facilement » voilà donc les mots de la définition du référencement. Nous prenons ici le mot « indexer » au sens mathématiques du terme, attribuer un « index », fonction utilisée dans tous les algorithmes de recherche.
A l’ère glaciaire de Google c’est ainsi que se concevait « référencer ». D’ailleurs les concepteurs de Google n’ont fait qu’adapter, au web, un moteur de recherche en usage dans les bibliothèques universitaires américaines.
A la SIU j’ai donc appris à rédiger une publication en langue anglo-américaine.
Selon les standards ; Introduction, Conclusion, Développement en trois paragraphes. Le premier servant à la thèse, le second à l’antithèse, le troisième à la critique ou à envisager les « futuribles ». L’Introduction devait définir le sujet, et envisager le déploiement (le plan). La conclusion soulignait les éléments à mettre en exergue, les contradictions ou critiques principales et les perspectives d’avenir. Mais le plus ardu était de recenser les mots-clés essentiels, de les colliger à part, puis de les utiliser d’une manière exhaustive dans un abstract (Résumé) rédigé en anglais, et dans d’autres langues.
J’ai passé 16 ans de ma vie d’étudiant (je suis neurochirurgien) à rédiger selon ce modèle aussi bien en France qu’à l’étranger.
Mais il faut bien reconnaître que ce modèle enseigné la première année de toutes les universités américaines est bien similaire à ce qu’on nomme aujourd’hui balises meta. Pour balise meta description le contenu de l’abstract, pour balise meta Keywords les mots-clés bien entendu.
Quand au contenu, essayez l’expérience suivante, construisez un texte avec introduction, conclusion, et développement en trois paragraphes. Un vrai texte quoi, pas une salve de réclames. Et proposez-le sur un de vos blogs. Vous m’en diriez des nouvelles.
Mais le titre de cet article est : « Avons-nous perdu notre sens critique ? »
En effet le référencement n’est plus réservé aux documentalistes et Google en a fait un énorme business avec quelques entreprises satellites qui ramassent quelques aumônes.
Quand vous allez dans une bibliothèque et que vous recherchez un ouvrage par son titre ou par des mots clés, le résultat concerne une liste exhaustive de titres ou d’auteurs qui correspondent à ce que vous avez demandez. En d’autres termes, en terme marketing, le moteur de recherche de la bibliothèque, vous satisfait, satisfait à vos besoins.
Si vous recherchez sur Google par exemple «Plâtrier, moulure, Toulouse» vous aller, à votre requête, avoir 550.000 résultats. Y-a-t-il 550.000 plâtriers à Toulouse ?
Mais le plus grave, à mon sens, c’est que les premiers résultats correspondent à des artefacts. Artefacts ? Des sites dont la structure et la sémantique ont été modifiés pour répondre aux besoins de ? Aux besoins de Google ! Car Google impose pour être référencé des canons de structure et d’écriture.
Nous sommes devant un mastodonte, qui est en position dominante, qui n’a pas de concurrence…
Par un artefact, par un maquillage, par un make-up Google impose un classement qui s’impose à tous ?
Liberté, fraternité, égalité, nous peuples français nous sommes assujetti à une hégémonie qui nous dicte la façon de rédiger, la façon de structurer notre pensée et nos sites… Nous avons perdu tous sens critique. Et nous acceptons que seul un petit groupe de « plâtriers » apparaissent dans la première page, parce que sa présentation structurelle et sémantique a été modifiée grâce à… de l’argent.
Bien sûr vous allez tous pousser des haut-cris à mon raisonnement, parce que le modèle économique de tous les référenceurs de lanterneau évolue dans la nébuleuse Google. Ils n’existent que parce que Google a imposé un standard avec sa position dominante.
Ne serait-il pas plus honnête de présenter les résultats de manière aléatoire ?
Mais la manière dont Google collecte les données, grâce à des robots, en d’autres termes grâce à une formule mathématique, un algorithme, manipulé par son concepteur, à son gré en fonction d’intérêts économiques.
Car Google doit conforter sa position dominante, en éliminant la concurrence, et avec eux des sites, qui disparaissent au gré des modifications dénommée Panda, Pingouin etc. Ne croyez pas que ces dénominations sont fortuites. Elles font référence à des espèces en voie de disparition. Quel cynisme !
Mais en imposant en standard d’écriture, de structuration de données, le mastodonte américain a un pouvoir énorme sur son marché. Les données sélectionnées en première position ont une incidence énorme sur l’internaute. Elles l’influencent. Qu’aurait pensé Voltaire, Rousseau, Hugo, Zola, Jaurès ou de Gaulle d’un tel machiavélisme ?
Parce que c’est notre liberté qui en cause. Notre liberté intellectuelle. Je suis étonné qu’aucun « intellectuel français » ne soit saisi de cet anachronisme. Serions nous ankylosé, anesthésié, avons-nous tous perdu notre sens critique ???
Quel avenir pouvons-nous prévoir ? Il suffit de regarder dans le rétroviseur toutes ces bulles qui ont éclatées ? Le blog communisme s’est effondré, le capitalisme a vacillé sur ses propres mécanismes… Le champ magnétique terrestre est en train de disparaître. D’une masse en fusion plus brûlante que le soleil la terre s’est constituée, la vie est apparue dans une succession de désastres écologiques et telluriques, la glaciation succédant aux canicules désertiques… Dans 10 ans en 2024 Google aura disparu des écrans, parce qu’il ne sera plus nécessaire, parce que la technologie du référencement aura vécu, laissant place à l’intelligence fusse-t-elle artificielle.
Lorsque j’étais en pré-admission à la SIU à Carbondale, Illinois, USA, j’ai passé deux mois à apprendre à référencer une publication, à rédiger une bibliographie, à chercher les ouvrages d’une « Library » pour écrire sur tel ou tel sujet.
Google n’existait pas encore quelques vétérans œuvraient à l’époque, certains noms nous sont restés comme Yahoo, d’autres ont disparus dans les oubliettes des «Bulles Internet».
Le référencement était alors d’abord un métier de documentalistes surtout dans les bibliothèques, mais aussi partout où il fallait indexer des documents pour les retrouver facilement. « Indexer », « retrouver facilement » voilà donc les mots de la définition du référencement. Nous prenons ici le mot « indexer » au sens mathématiques du terme, attribuer un « index », fonction utilisée dans tous les algorithmes de recherche.
A l’ère glaciaire de Google c’est ainsi que se concevait « référencer ». D’ailleurs les concepteurs de Google n’ont fait qu’adapter, au web, un moteur de recherche en usage dans les bibliothèques universitaires américaines.
A la SIU j’ai donc appris à rédiger une publication en langue anglo-américaine.
Selon les standards ; Introduction, Conclusion, Développement en trois paragraphes. Le premier servant à la thèse, le second à l’antithèse, le troisième à la critique ou à envisager les « futuribles ». L’Introduction devait définir le sujet, et envisager le déploiement (le plan). La conclusion soulignait les éléments à mettre en exergue, les contradictions ou critiques principales et les perspectives d’avenir. Mais le plus ardu était de recenser les mots-clés essentiels, de les colliger à part, puis de les utiliser d’une manière exhaustive dans un abstract (Résumé) rédigé en anglais, et dans d’autres langues.
J’ai passé 16 ans de ma vie d’étudiant (je suis neurochirurgien) à rédiger selon ce modèle aussi bien en France qu’à l’étranger.
Mais il faut bien reconnaître que ce modèle enseigné la première année de toutes les universités américaines est bien similaire à ce qu’on nomme aujourd’hui balises meta. Pour balise meta description le contenu de l’abstract, pour balise meta Keywords les mots-clés bien entendu.
Quand au contenu, essayez l’expérience suivante, construisez un texte avec introduction, conclusion, et développement en trois paragraphes. Un vrai texte quoi, pas une salve de réclames. Et proposez-le sur un de vos blogs. Vous m’en diriez des nouvelles.
Mais le titre de cet article est : « Avons-nous perdu notre sens critique ? »
En effet le référencement n’est plus réservé aux documentalistes et Google en a fait un énorme business avec quelques entreprises satellites qui ramassent quelques aumônes.
Quand vous allez dans une bibliothèque et que vous recherchez un ouvrage par son titre ou par des mots clés, le résultat concerne une liste exhaustive de titres ou d’auteurs qui correspondent à ce que vous avez demandez. En d’autres termes, en terme marketing, le moteur de recherche de la bibliothèque, vous satisfait, satisfait à vos besoins.
Si vous recherchez sur Google par exemple «Plâtrier, moulure, Toulouse» vous aller, à votre requête, avoir 550.000 résultats. Y-a-t-il 550.000 plâtriers à Toulouse ?
Mais le plus grave, à mon sens, c’est que les premiers résultats correspondent à des artefacts. Artefacts ? Des sites dont la structure et la sémantique ont été modifiés pour répondre aux besoins de ? Aux besoins de Google ! Car Google impose pour être référencé des canons de structure et d’écriture.
Nous sommes devant un mastodonte, qui est en position dominante, qui n’a pas de concurrence…
Par un artefact, par un maquillage, par un make-up Google impose un classement qui s’impose à tous ?
Liberté, fraternité, égalité, nous peuples français nous sommes assujetti à une hégémonie qui nous dicte la façon de rédiger, la façon de structurer notre pensée et nos sites… Nous avons perdu tous sens critique. Et nous acceptons que seul un petit groupe de « plâtriers » apparaissent dans la première page, parce que sa présentation structurelle et sémantique a été modifiée grâce à… de l’argent.
Bien sûr vous allez tous pousser des haut-cris à mon raisonnement, parce que le modèle économique de tous les référenceurs de lanterneau évolue dans la nébuleuse Google. Ils n’existent que parce que Google a imposé un standard avec sa position dominante.
Ne serait-il pas plus honnête de présenter les résultats de manière aléatoire ?
Mais la manière dont Google collecte les données, grâce à des robots, en d’autres termes grâce à une formule mathématique, un algorithme, manipulé par son concepteur, à son gré en fonction d’intérêts économiques.
Car Google doit conforter sa position dominante, en éliminant la concurrence, et avec eux des sites, qui disparaissent au gré des modifications dénommée Panda, Pingouin etc. Ne croyez pas que ces dénominations sont fortuites. Elles font référence à des espèces en voie de disparition. Quel cynisme !
Mais en imposant en standard d’écriture, de structuration de données, le mastodonte américain a un pouvoir énorme sur son marché. Les données sélectionnées en première position ont une incidence énorme sur l’internaute. Elles l’influencent. Qu’aurait pensé Voltaire, Rousseau, Hugo, Zola, Jaurès ou de Gaulle d’un tel machiavélisme ?
Parce que c’est notre liberté qui en cause. Notre liberté intellectuelle. Je suis étonné qu’aucun « intellectuel français » ne soit saisi de cet anachronisme. Serions nous ankylosé, anesthésié, avons-nous tous perdu notre sens critique ???
Quel avenir pouvons-nous prévoir ? Il suffit de regarder dans le rétroviseur toutes ces bulles qui ont éclatées ? Le blog communisme s’est effondré, le capitalisme a vacillé sur ses propres mécanismes… Le champ magnétique terrestre est en train de disparaître. D’une masse en fusion plus brûlante que le soleil la terre s’est constituée, la vie est apparue dans une succession de désastres écologiques et telluriques, la glaciation succédant aux canicules désertiques… Dans 10 ans en 2024 Google aura disparu des écrans, parce qu’il ne sera plus nécessaire, parce que la technologie du référencement aura vécu, laissant place à l’intelligence fusse-t-elle artificielle.